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Le cerveau sous hypnose

Photo du rédacteur: Marine PanchaudMarine Panchaud

L’hypnose, bien que largement utilisée depuis le 18ème siècle, demeure encore un mystère pour beaucoup. Si certains l’associent à un simple état de sommeil, elle est en réalité bien plus complexe et fascinante. L’hypnose représente un état de concentration intense, où l’esprit devient plus réceptif aux suggestions, permettant des transformations profondes.


Mais alors, que se passe-t-il dans notre cerveau lorsqu’on est sous hypnose ?



L’activité cérébrale est profondément modifiée pendant une séance d’hypnose. Les ondes cérébrales (des signaux électriques produits par notre cerveau) jouent un rôle clé dans cet état modifié de conscience. Sous hypnose, on observe une augmentation des ondes alpha et thêta, qui sont associées à des niveaux de relaxation et d’ouverture mentale exceptionnels. Voici un aperçu des principales ondes cérébrales et de leur rôle :


  • Ondes Bêta (12-30Hz) : Ces ondes sont présentes lors de la veille active, soit lors de nos activités quotidiennes lorsque nous sommes éveillés.

  • Ondes alpha (8-12 Hz) : Ces ondes sont présentes lors des états de relaxation, de détente. Elles sont également associées à la diminution du stress et à la concentration.

  • Ondes thêta (4-8 Hz) : Ces ondes cérébrales sont observées lors de l’état d’hypnose, des moments de créativités, d’intuition. Elles peuvent être associés à un état de rêverie où l'esprit est très réceptif aux suggestions et l'attention est hyper-focalisée.

  • Ondes delta (<4 Hz) : Ces ondes sont typiquement présentes en sommeil profond, mais elles peuvent aussi apparaître brièvement sous hypnose lorsque la relaxation est extrêmement profonde.





 La dissociation : un élément important sous hypnose

L’un des principaux mécanismes sous hypnose est la dissociation, qui correspond à la capacité du cerveau à "séparer" certaines perceptions ou sensations. Par exemple, une personne peut expérimenter une réduction de la douleur, une anesthésie partielle, ou une déconnexion des sensations corporelles, tout en restant pleinement consciente.

La dissociation se produit grâce à l’activation spécifique de certaines régions du cerveau, notamment celles qui sont liées à la perception et à la conscience du corps. Cela permet à l'individu sous hypnose de ne plus percevoir une douleur ou un stress de la même manière, voire de s'en détacher complètement, tout en étant conscient.


La concentration et l'attention

Sous hypnose, le cerveau entre dans un état où la concentration et l'attention sont extrêmement ciblées. Cela permet à une personne de se concentrer uniquement sur une seule pensée, sensation ou image, tout en excluant les distractions extérieures. Cet état de focalisation intense permet de rendre le sujet plus réceptif aux suggestions et de renforcer les capacités de changement, qu'il s'agisse de modifier un comportement, d'atténuer une douleur ou de changer une croyance limitante.

Les régions du cerveau responsables de l’attention et du traitement des informations (comme le cortex préfrontal) sont très activées, mais d'autres zones, comme celles associées à la gestion du stress et des émotions (comme l'amygdale et le cortex cingulaire), peuvent être moins réactives. Cela pourrait expliquer pourquoi les gens sous hypnose peuvent se détacher d’émotions négatives ou de sensations désagréables.




Les changements neurologiques observés sous hypnose

Les études d'imagerie cérébrale ont permis d'observer des changements spécifiques dans l’activité cérébrale pendant l’hypnose. Voici quelques observations clés :

  • Activation de zones spécifiques : Sous hypnose, il a été observé que des régions du cerveau liées à la suggestion et à la réceptivité (comme le cortex préfrontal) sont plus activées. Cela explique pourquoi les suggestions verbales faites par le thérapeute peuvent être perçues de manière plus intense et acceptées plus facilement.

  • Diminution de l'activité de l'amygdale : L’amygdale, qui joue un rôle crucial dans la gestion des émotions et de l'anxiété, montre une réduction d'activité sous hypnose. Cela peut expliquer pourquoi certaines personnes trouvent un soulagement de l'anxiété et du stress pendant une séance d'hypnose.

  • Modification de la perception de la douleur : La dissociation de la douleur, observée lors de certaines formes d'hypnose thérapeutique, pourrait être liée à une réduction de l'activité dans les zones du cerveau associées à la perception de la douleur, comme le cortex somatosensoriel.


Le rôle de l'inconscient

L'hypnose est souvent décrite comme un moyen d'accéder à l’inconscient. Cet aspect est fondamental dans de nombreuses thérapies hypnotiques, car l'insconcient est responsable de nombreuses fonctions automatiques ainsi que de nos habitudes, nos croyances ancrées et nos réactions émotionnelles.

Lorsque l'on est sous hypnose, il est alors possible de reprogrammer certains schémas mentaux en ayant accès plus finement à l'inconscinet via les suggestions. le subconscient est plus accessible et réceptif aux suggestions.


Les neurochimiques : libération d'hormones et neurotransmetteurs

L’hypnose peut aussi influencer la libération de certains neurotransmetteurs et hormones et donc agir directement sur notre état émotionnel. Certaines études suggèrent que l'hypnose peut induire une augmentation de la production d'endorphines (les hormones du bien-être), ainsi qu'une réduction du cortisol (l'hormone du stress). Ces changements chimiques contribuent à une sensation générale de relaxation et de calme, ce qui peut expliquer les effets apaisants de l’hypnose.


Conclusion

En résumé, sous hypnose le cerveau est soumis à des modifications autant au niveau des ondes cérébrales, qu'au niveau de l'acitvité neurologique & hormonale. L'hypnose est un outil thérapeutique puissant pour traiter de nombreux troubles allant de la gestion du stress à la modification des comprotements indésirables.


Êtes-vous prêts à tenter l'expèrience ?

 

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